La plupart du temps le patient se trouve en face de moi dans un silence total.
La première phrase qu'il me dit est souvent: "je ne sais pas par où commencer, avant d'entrer dans votre cabinet je me trouve agité, je ne sais pas qui je vais rencontrer et ce que je vais dire". J'ai constaté que mes patients sont souvent tourmentés par la peur de l'inconnu, le déroulement de l'entretien et l'hésitation.
Une hésitation qui trahi une appréhension sur l'intérêt même du rendez-vous. J'ai également constaté que lorsque le patient arrive de sa propre initiative, le travail est beaucoup plus efficace que s'il vient uniquement pour plaire à son entourage, une condition qui mène principalement à l'échec.
Ma grande connaissance de la culture arabo-musulmane me permet de constater que cette mentalité refuse l'existence des maladies psychologiques et mentales car elle présente une mauvaise appréciation pour la famille. J'ai remarqué qu'une fille ou un jeune qui a des problèmes psychologiques a souvent des problèmes pour se marier. J'ai trouvé que tous les troubles psychologiques mentaux dans la société occidetnale se retrouvent dans la société arabo-musulmane, et aussi dans toutes les autres cultures avec une seule différence: les européens arrivent avec un difficulté d'avouer leurs problèmes, par contre la société arabo-musulmane conditionne la personne jusqu'à ce qu'elle explose: soit elle se suicide (très rare à cause de la religion) ou bien le trouble sortira brusquement et amènera la personne à des violences gestuelles ou verbales.
J'ai remarqué dans mon cabinet que les gens buvant de l'acool ou de la drogue sont souvent tristes et pleurent à cause d'une culpabilité religieuse (sans généraliser). Après l'âge de 50ans, l'arabe musulman va remplacer la jeunesse (alcool, soirées, filles, drogue) par la sagesse car il commence à préparer sa mort et son pèlerinage pour se laver de ses pêchés. J'ai constaté que la notion de la mort n'est pas la même entre arabes et occidentaux. (étude anthropologique de coutumes et traditions)